Les mouvements littéraires

XVIe siècle : l'humanisme

On a foi en l’homme, on développe un intérêt pour toutes les formes de la connaissance et on redécouvre la littérature de l’Antiquité. On veut rendre l’homme meilleur et atteindre la sagesse.

Auteurs : Rabelais, Montaigne…

XVIIe siècle : le baroque

Mouvement de l’exagération, de la démesure, goût pour le mouvement, le changement, le merveilleux, la métamorphose ; philosophie assez pessimiste, le baroque rend compte d’un monde instable et exprime une angoisse.

Auteurs : Shakespeare, Tristan Corbière…

XVIIe siècle : le classicisme

Le classicisme met en avant l’idéal de beauté des œuvres antiques, par la sobriété, la clarté, l’imitation du style des Anciens, la volonté de plaire et d’instruire (placere et docere). Idéal de l’honnête homme, modeste, cultivé, tolérant, bon goût. Au théâtre, cela se manifeste aussi par le respect de la bienséance, de la vraisemblance et de la règle des trois unités (une seule action, en une seule journée, en un seul lieu). Pas de mélange des registres.

Auteurs : Molière, La Fontaine, Boileau, Racine…

XVIIIe siècle : les Lumières

Mouvement philosophique et littéraire européen fondé sur la raison, qui permettrait de sortir des préjugés, de l’intolérance, et de progresser vers le savoir et la sagesse. Il s’agit de mener un combat contre l’injustice, l’ignorance, les inégalités sociales.

Auteurs : Beaumarchais, Montesquieu, Marivaux, Voltaire, Diderot…

XIXe siècle : le romantisme

Il s’oppose à la tradition classique, et au rationalisme des Lumières. C’est un courant dans lequel les sentiments et les passions sont exaltés. Thèmes de la nature, de l’amour, de la mélancolie, du lyrisme, du rêve, désir de fuite, solitude, le « je » romantique souffre, il s’oppose à la réalité… Le personnage romantique se nourrit d’illusions.

Auteurs : Rousseau, Hugo, Lamartine…

XIXe siècle : le réalisme

Mouvement qui consiste à exprimer le plus fidèlement la réalité, peindre le réel sans l’idéaliser. Importance des descriptions. Témoigner fidèlement de son époque, vocabulaire très précis.

Auteurs : Balzac, Flaubert, Stendhal…

XIXe siècle : le naturalisme

Le naturalisme consiste à peindre la réalité de la manière la plus minutieuse possible. Certains rajouts par rapport au réalisme : le déterminisme (l’homme est déterminé par son origine sociale) notamment.

Auteurs : Zola…

XIXe siècle : le symbolisme

On utilise des moyens d’expression dépassant la simple représentation réaliste, à l’aide d’images, de comparaisons, etc., pour évoquer le monde et suggérer des idées abstraites sans les expliciter. Mouvement que l’on retrouve en poésie.

Auteurs : Verlaine, Rimbaud, Mallarmé…

XXe siècle : le surréalisme

Il s’agit de refuser toutes les constructions logiques de l’esprit au profit de l’irrationnel, du rêve, de la révolte… Libérer l’homme de la raison, laisser son imagination s’exprimer librement.

Auteurs : Breton, Aragon, Eluard, Desnos…

XXe siècle : l'existentialisme

L’homme est placé au centre, il n’y a pas de destin, il est le seul à décider du sens à donner à son existence, il se construit et n’est pas prédéterminé.

Auteurs : Camus, Sartre..

XXe siècle : l'absurde

La condition humaine est vaine, absurde, n’a pas de but. C’est ce que retranscrit ce mouvement dans lequel l’intrigue est inexistante ou presque, et les personnages ne communiquent plus : on remet en cause les règles traditionnelles du théâtre.  Ce n’est pas une fatalité, ça ne vient pas d’une puissance supérieure mais de l’homme. Il y a du comique dans l’absurde.

Auteurs : Ionesco, Beckett, Camus…

XXe siècle : le nouveau roman

Le nouveau roman, c’est un remise en cause du roman traditionnel en rompant avec l’intrigue, les personnages (souvent), la notion de héros, l’omniscience, la vraisemblance. Renoncement aussi au déroulement linéaire (chronologique) du temps. Intérêt surtout porté à la vie intérieure de l’individu.

Auteurs : Butor, Robbe-Grillet, Sarraute…

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