L’argumentation

A quoi sert l'argumentation ? Qu'est ce que c'est ?

  • Prouver ou réfuter une opinion, un énoncé
  • Convaincre ou persuader
  • Discours bien structuré pour défendre son opinion

Les définitions essentielles

  •     Convaincre : rallier quelqu’un à notre opinion en utilisant des arguments qui touchent à la raison, à des faits, des arguments objectifs.
  • Persuader : rallier quelqu’un à notre opinion en utilisant des arguments de l’ordre de l’émotion pour toucher.
    •     Exemple : si je veux convaincre ma mère de me laisser dormir chez une copine, je lui dirai que maintenir des liens amicaux avec des personnes de mon âge, c’est bon pour mon équilibre mental. Si je veux la persuader, je lui dirai en pleurant que ma copine en question déménage à 400km d’ici dans 2 jours et que je ne la reverrai plus pendant plusieurs mois !
  •      Délibérer : peser le pour et le contre, que ce soit dans un dialogue intérieur ou en débattant avec d’autres.
  • Thème : sujet de l’argumentation
  • Thèse : opinion sur le thème
  • Argument : énoncé donné pour démontrer la pertinence de la thèse.
  • Exemple : fait précis et concret qui illustre l’argument.

2 types d'argumentation

  • Argumentation directe : l’auteur/l’orateur argumente de manière directe, explicite, il expose son raisonnement de manière organisée. Il n’a pas recours à la fiction.
    • Exemple : plaidoyer d’un avocat, lettre de motivation, discours, essai, débat, etc.
  • Argumentation indirecte : l’auteur/l’orateur a recours à la fiction à travers des récits plaisants, des images, etc. L’auteur donne son point de vue à travers un personnage.
    • Exemple : la fable, l’apologue (= court récit à visée moralisante), l’utopie (= récit fictionnel, idéalisation de la société qui revient à critiquer les défauts de notre monde)…

3 registres

  • Didactique : transmission d’une leçon. Exemple : la morale d’une fable.
  • Polémique : dénonciation d’une situation.
  • Satirique : dénonciation d’une situation par la moquerie, par la mise en scène ridicule de cette situation.

Les types d'arguments

  • L’argument logique ou pragmatique : il repose sur une logique de cause/conséquence.
    • Exemple : « Ce travail est moins payé parce qu’il ne demande pas autant d’heures. »
  • L’argument du nombre : une idée serait valable car elle est pensée comme vraie par beaucoup.
    • Exemple : « Les trois quarts de la classe pensent que le contrôle était trop compliqué. »
  • L’argument de valeur : une idée est valable parce qu’elle est conforme à des valeurs partagées.
    • Exemple : « Les femmes et les hommes doivent être payés de la même manière parce que nous sommes égaux. »
  • L’argument d’autorité : telle idée est valable car elle provient d’une personne compétente.
    • Exemple : « Le professeur a dit que … »
  • L’argument ad hominem : telle idée n’a pas de valeur parce que la personne qui la défend est incompétente.
    • Exemple : « Marie dit que les maths, c’est difficile en première. Mais elle ne sait pas de quoi elle parle, elle est encore en seconde ! »

Les raisonnements

  • Inductif : on part d’un fait particulier pour aboutir à une idée générale.
    • Exemple : « Elise est fatiguée parce qu’elle regard Netflix jusqu’à minuit. Ah les ados, tous accros aux séries ! »
  • Déductif : on part d’une idée générale pour aboutir à des conséquences particulières.
    • Exemple : « tous les troisièmes passent le brevet à la fin de l’année, et comme tu es en troisième tu le passes aussi. »
  • Syllogisme : A = B, B = C donc A = C.
    • Exemple : « Socrate est un homme, tous les hommes sont mortels donc Socrate est mortel. »
  • Analogie : comparaison. On rapproche deux éléments, un élément peu connu et un élément plus familier, pour mieux comprendre l’élément peu connu.
    • Exemple : « Le français c’est plus un marathon qu’un sprint, il ne faut pas se précipiter et essayer d’aller le plus vite possible, il faut prendre son temps pour bien comprendre. »
  • Le raisonnement par l’absurde : on admet momentanément la thèse inverse pour montrer qu’elle est fausse, que les conséquences sont absurdes.
    • Exemple : « Oui, la guillotine ne fait pas mal au guillotiné, c’est bien connu, d’ailleurs après être tombée dans le panier la tête du mort se redresse pour dire que c’était indolore et qu’elle recommande l’expérience. »
  • La concession : on fait semblant d’accepter la thèse opposée pour mieux la réfuter.
    • Exemple : « Oui, le devoir était difficile, mais si je ne te donne que des exercices faciles, tu ne seras jamais prête pour ton bac, et mieux vaut te préparer aux sujets compliqués que tu peux avoir. »
  • Dialectique : thèse, antithèse, comme la dissertation.
    • Exemple : Oui, je t’ai mis 2/20 parce que tu n’as pas compris le sujet, mais tu maitrises mieux la méthode : tu es en train de progresser. 

Laisser un commentaire